02 Septembre – Une Couleuvre verte et jaune adulte, où la présence du Jaune est plutôt discret.
La Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) a la particularité d’être en fait … noire et jaune. Certains diront que le noir tire vers le vert sombre, une impression qui serait due au reflet d’un environnement verdoyant sur les écailles brillantes ; je ne l’ai personnellement pas vraiment remarqué.
Cette année 2024, j’ai vu pas mal d’individus. Il ne faut pas aller chercher l’explication bien loin ; c’est que … le milieu est propice! Depuis plusieurs années déjà, je me suis attaché à préserver la biodiversité à la maison. Alors que je n’appréciais pas particulièrement de croiser un serpent dans la nature, j’ai appris à les observer et à me familiariser à leur présence, principalement celle de la Couleuvre helvétique Natrix helvetica (sujet déjà abordé dans un article) et celle de la Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus, le sujet d’aujourd’hui.
28 Mai – Une autre Couleuvre verte et jaune adulte, parmi les galets de la maison. Le jaune donne l’impression de dominer.
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I- Présentation de la Couleuvre verte et jaune
C’est celle que l’on est encore le plus susceptible de rencontrer. Le dernier rapport du réseau « Reptiles et Amphibiens de Nouvelle-Aquitaine » coordonné en 2023 par l’association Cistude Nature indique que parmi les 9 espèces de serpents recensées dans notre région, seule la population de Couleuvres verte et jaune semble se maintenir. En l’espace de 4 ans (2020-2023), le taux de présence de trois autres espèces de couleuvres (Couleuvre d’Esculape, Couleuvre helvétique et Couleuvre vipérine) a été divisé par 2 en moyenne sur les 87 sites suivis dans la région.
J’ai failli ne pas la voir! C’est un individu adulte, dont la longueur est supérieure à 1m45.
Les photos de cet article sont prises à la maison, pour témoigner qu’une cohabitation raisonnable est possible avec ce reptile. Elle est facilitée par le maintien en plusieurs jachères d’une partie de pelouse pendant la période estivale et la conservation de plusieurs tas de bois mort, ainsi que de nombreux « galets du gave ».
25 Mai – Toujours la même locataire à dominante plutôt jaune. Sa longueur totale est à mon avis autour de 1m20.
12 Septembre – Encore une autre locataire à la livrée sombre ; elle prend le soleil en bordure de l’une des parcelles en jachère. Très mimétique, elle peut passer quasiment inaperçue.
La Couleuvre verte et jaune est un serpent de grande taille, jusqu’à 1m70 pour la femelle, avec de grands yeux à pupille ronde. Adulte, la couleur dominante du dos et des flancs est le noir avec de nombreuses taches jaunes de taille variable mais petites. Ses écailles sont lisses et parfaitement sèches.
Les taches jaunes sont disposées en rangées transversales désordonnées sur environ 1/2 à 2/3 du corps ; puis elles s’alignent et forment des stries longitudinales bien parallèles vers la queue.
Le détail des écailles de la Couleuvre ci-dessus. Une tache jaune occupe ici rarement une écaille complète mais elle peut déborder sur une écaille voisine.
L’apparence de la livrée varie d’un individu à l’autre et elle peut être parfois particulièrement sombre ; certains individus sont même mélaniques. Le ventre est jaune pâle, avec la gorge blanchâtre.
Vue ainsi, les formes arrondies de sa tête la rendent sympathique.
Le détail des écailles de la Couleuvre ci-dessus, partie avant. Ici, les taches jaunes occupent régulièrement plusieurs écailles complètes contiguës ; elle semble plutôt zébrée de noir.
L’alignement régulier des stries jaunes longitudinales vers la queue.
25 Mai – Observez son œil!
Les serpents n’ont pas de paupières et ne clignent donc pas des yeux. Ces derniers sont protégés par une écaille totalement transparente et invisible en temps normal, appelée lunette précornéenne ; cette écaille part normalement avec la mue. C’est ce qui s’est passé sur le cliché ci-dessous, où il reste encore quelques traces de l’ancienne couche épidermique devenue opaque avant d’être éliminée.
On peut aussi remarquer l’unique rangée d’écailles entre l’œil et la bouche (l’une des caractéristiques commune à toutes les espèces de couleuvres), ainsi que sa narine.
Cette écaille possède en fait deux couches, une couche cornée dite de première génération et une couche épidermique de seconde génération. Ces deux couches sont séparées par une couche de cellules peu kératinisées qui meurent lors de la mue. Les 2 couches se séparent alors, et un mélange d’air et de lymphe passe entre elles. La couche externe prend alors un aspect terne, opaque ; le serpent ne voit pas bien. Lorsque la mue se termine, cette partie est éliminée avec le reste de la mue du corps et l’œil redevient transparent.
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La livrée d’un jeune individu, d’aspect uniforme, est très différente de celle de l’adulte ; elle est constituée d’écailles à dominante gris bleuté et marron. Elle se différencie de celle d’une Couleuvre helvétique (Natrix helvetica) juvénile par l’absence de taches noires longitudinales sur le corps (voir l’article dédié à la Couleuvre helvétique).
31 août – Une jeune Couleuvre verte et jaune.
Le même individu dans une position différente, sur sa 2ème année. On remarque le contraste de couleur de la tête avec le reste du corps.
04 septembre – Une jeune Couleuvre helvétique dans l’eau, avec la présence des taches noires permettant de la différencier.
Leur tête, d’aspect plus foncé que le corps, est ornée de motifs bien nets noir et blanc jaunâtre. Ce dessin peut rappeler le collier présent chez les jeunes de la Couleuvre helvétique (Natrix helvetica) et de la Couleuvre astreptophore (Natrix astreptophora) et entraîner des confusions.
23 Septembre – La tête d’une jeune Couleuvre verte et jaune. Le blanc virera au jaune à l’âge adulte.
Jeune, la Couleuvre verte et jaune a un iris orangé ; c’est un autre critère pour la différencier de la Couleuvre helvétique qui a un iris jaunâtre. La Couleuvre astreptophore juvénile a un iris rouge mais elle n’est présente en France que dans les départements de l’Aude et des Pyrénées orientales.
En grandissant, les juvéniles vont lentement évoluer vers la coloration adulte ; l’aspect définitif semble acquis vers la quatrième année.
Sa longévité dépend de son environnement, sauvage ou en captivité ; les données disponibles ne dégagent pas de chiffres cohérents. Il semble admis que les couleuvres en général ont une espérance de vie d’une vingtaine d’années.
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II- L’ectothermie chez les serpents
La Couleuvre verte et jaune, comme tous les reptiles (avec cependant quelques exceptions), est un animal ectotherme ; d’après le Larousse, « se dit d’un animal dont la la température centrale est engendrée seulement par les échanges thermiques avec son environnement ». Dit autrement, sa température corporelle n’est pas produite par son organisme ; elle dépend et varie en fonction du milieu ambiant. Son métabolisme faible est insuffisant au maintien d’une température élevée constante. Ce sont des animaux à température variable et non des animaux à sang froid comme on l’a longtemps écrit. Un serpent exposé au soleil sera chaud et inversement.
Elle est donc obligée d’adopter des attitudes comportementales pour contrôler sa température corporelle. Elle s’expose régulièrement au soleil pour accumuler l’énergie nécessaire à la chasse ; on dit qu’elle est thermophile. Ce comportement l’aide aussi à faciliter et accélérer la digestion de ses proies.
De même, elle peut se refroidir en restant à l’ombre ou dans un endroit frais comme au bord d’un ruisseau lors des fortes chaleurs estivales. Certaines limites ne doivent pas être franchies pour éviter la mortalité et elles varient selon les espèces ; je n’ai rien trouvé de spécifique pour la Couleuvre verte et jaune.
A la chute des températures à l’approche de la mauvaise saison (courant à fin octobre), elle va hiverner. Elle n’hiberne pas comme on peut souvent le lire! Son cerveau reste en fait éveillé et elle est capable de bouger à tout moment pour répondre à des stimuli. On va dire qu’elle est plutôt assoupie et consomme très peu d’énergie. Il est très important que la température de son abri ne soit pas inférieure à 3 ou 4 °C.
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III- Le Régime alimentaire de la Couleuvre verte et jaune
Son régime est diversifié. Elle chasse ses proies à vue en les poursuivant. Les espèces de serpents qui ont de grandes pupilles rondes ont une bonne vue, bien qu’ils aient du mal à voir clairement des choses immobiles. Pour améliorer leur vision pendant qu’ils chassent, ils dressent la tête et le cou au-dessus du sol.
La Couleuvre est aussi aidée par son sens olfactif très développé. Les serpents ont des narines reliées aux centres olfactifs de leur cerveau. Un organe supplémentaire, l’organe de Jacobson, est constitué d’une paire de cavités situées dans le palais du serpent et dans lesquelles il insère les extrémités de sa langue bifide (fourchue). Le serpent étire et darde sa langue, en quête de molécules odorantes dans l’atmosphère. Il la ramène dans sa bouche, jusqu’à l’organe de Jacobson, où les particules sont analysées et l’information transmise au cerveau.
Elle s’intéresse particulièrement aux petits rongeurs (souris, campagnols, …), mais aussi aux lézards, quelques amphibiens. Elle fait partie des espèces dites ophiophages, c’est-à-dire qu’elle est capable de manger d’autres serpents généralement petits, même de son espèce. Elle peut monter facilement aux arbres pour piller les nids (œufs et oisillons).
Elle saisit sa proie dans ses mâchoires garnies de nombreuses petites dents pointues, inclinées vers l’arrière. Selon la taille, elle tue d’abord sa victime en l’étouffant dans ses anneaux ou en la frappant contre quelque chose de dur, ou bien elle l’avale vivante.
07 Août – Un adulte à la poursuite d’une Grenouille agile (Rana dalmatina), hors cadre. L’avant du corps largement redressé, elle avançait à vue au-dessus de la végétation à une rapidité qui m’a surpris.
Je la soupçonne de s’intéresser aussi aux crapauds Alytes accoucheurs (Alytes obstetricans) de la maison.
Les jeunes se contentent au début de proies bien plus petites, comme certains insectes.
31 Août – La jeune Couleuvre déjà montrée.
26 Septembre – Un autre jeune spécimen.
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IV- La reproduction de la Couleuvre verte et jaune
Dès sa sortie d’hivernation (courant mars ou début avril), elle commence d’abord par muer. Les mois de mai à mi-juin coïncident avec les accouplements selon le lieu et les années, parfois un peu plus tôt. Les mâles se déplacent à la recherche d’une partenaire et les femelles se rendent sur une zone propice à la ponte. C’est à ce moment-là que l’on a le plus de chances de les observer. Ces reptiles payent un lourd tribu lors de la traversée de routes à grande circulation.
Cette période est marquée par des joutes entre les différents prétendants mâles ; le vainqueur courtisera alors la femelle convoitée. Pendant l’accouplement, les partenaires s’enroulent l’un autour de l’autre en gardant la tête dressée.
La ponte a lieu de fin mai à juillet environ. La femelle dépose jusqu’à une quinzaine d’œufs blanchâtres et allongés à un endroit propice ensoleillé, chaud et humide, directement dans le sol ou dans une anfractuosité. L’incubation dure 6 à 8 semaines, selon la température du milieu ambiant.
Les naissances ont lieu de la mi-juillet à la mi-septembre environ, parfois peu avant l’hivernation. Les couleuvreaux mesurent une vingtaine de centimètres à la sortie de l’œuf. Dès l’éclosion, ils sont indépendants et commencent à chasser. Ils vont se disperser rapidement dans la nature.
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V- Les mœurs de la Couleuvre verte et jaune
Cette couleuvre est active de début avril à octobre. Elle n’hésite pas à vivre au voisinage immédiat de l’homme (jardins, terrasses, …), jusqu’au cœur des agglomérations urbaines à la faveur de terrains vagues, de friches, de bordures de cours d’eau, etc. Elle est à l’aise sur terre comme sur l’eau mais elle ne recherche pas particulièrement ce type de biotope ; elle est guidée par la disponibilité de ses proies, particulièrement les rongeurs et elle se rend très utile.
La tête relevée au-dessus de la végétation, elle surveille. En comparant la forme des taches jaunes sur les écailles spécifiques de leur tête, j’ai pu identifier des individus différents.
En période automnale, elle cherche un lieu pour hiverner et il n’est pas rare de la trouver dans un vide sanitaire de maison, un local technique de piscine, une cabane de jardin, etc. Ce sont des endroits susceptibles de lui fournir une température ambiante relativement basse mais assez constante. Sinon, elle hiverne généralement dans un terrier abandonné, sous un tas de bois ou de pierres, autres lieux propices où elle se sent en sécurité. Sa température corporelle baisse et elle s’assoupit, à l’abri du gel. Elles se regroupent parfois à plusieurs pour hiverner. Sinon, elle est solitaire, sauf pendant les accouplements.
La fuite rapide vers un tas de bois, tout proche. Elle glisse sans effort entre les feuilles et les brins d’herbe. A cause de l’impression laissée par la configuration de ses motifs jaune, on a un doute sur la direction de sa fuite.
Si elle est habituée à la présence de l’homme dans un lieu donné, la réaction de fuite n’est pas systématique comme j’ai pu régulièrement le remarquer. Enhardie, elle peut rester immobile à vous observer, tant que l’on est pas dans son périmètre de sécurité!
Elle est tranquille, sans montrer le moindre signe de nervosité.
Quand il fait chaud, elle peut être encore active assez tard en journée. Elle passe la nuit en sécurité sous abri, une pierre, une anfractuosité, un trou de rongeur, etc. Sauf si elle a été dérangée, elle semble rester fidèle à un endroit.
La Couleuvre verte et jaune est non venimeuse, donc elle ne présente aucun danger. Elle ne possède pas de crochets inoculateurs de venin. Cependant, c’est un animal vif au caractère batailleur et elle n’hésite pas à s’élancer gueule ouverte sur son ennemi. Dérangée, elle peut se dresser et siffler ; on comprend de suite qu’il ne faut pas insister.
Si elle se sent en danger, elle peut être agressive ; elle mord sans vouloir rapidement lâcher prise. J’ai gardé en tête le souvenir de mon professeur de Sciences Naturelles mordu à la main pendant qu’il manipulait une Couleuvre verte et jaune amenée par un autre collégien, à l’époque où elle n’était pas encore protégée.
La morsure est totalement inoffensive mais elle doit être soignée si elle est à peau nue ; sa mâchoire est munie de petites dents et il y a un risque d’infection, même si elle ne fait qu’à peine égratigner.
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VI- Habitat de la Couleuvre verte et jaune
Ce reptile fréquente une multitude d’habitats, généralement des endroits secs et ensoleillés, à végétation relativement importante : les bords de chemins, les broussailles et les haies, les versants rocailleux, les éboulis, la lisière des forêts, les friches et bords de voies de communication, les tas de pierres ou de bois, les ruines.
Elle peut être également présente dans des milieux plus humides, comme les prairies et bords de ruisseaux. J’en ai à maintes reprises observé en train de se reposer (ou peut-être à l’affût) dans les branches basses de petits chênes surplombant un ruisseau.
06 Août – Attentive en bordure du chemin, la tête relevée. Ses écailles lisses brillent au soleil.
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VII- Distribution de la Couleuvre verte et jaune
Il s’agit d’une couleuvre à répartition peu vaste, limitée à quelques pays d’Europe occidentale : extrême nord de l’Espagne (Pyrénées), deux-tiers sud de la France (Corse incluse), Suisse et Italie (Sicile et Sardaigne incluses). Elle est quasiment absente des plaines et collines à climat méditerranéen des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault, du Gard et de la Lozère, où la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) occupe sa niche écologique.
Elle est essentiellement une espèce de basse altitude (plaine et étage collinéen), mais elle peut s’élever assez haut dans certains secteurs montagneux généreusement ensoleillés comme l’extrémité Est de la chaîne pyrénéenne, allant jusqu’à dépasser localement 2 000 m. Le record actuel pour l’Occitanie -et l’espèce en général !- est de 2 550 m dans le massif du Puigmal (Pyrénées-Orientales), valeur tout à fait remarquable et assez inenvisageable pour les Pyrénées centrales ou occidentales françaises (source citée en annexe).
Elle est présente partout en Nouvelle-Aquitaine, mais rare dans les milieux les plus frais et en altitude (au-dessus de 800 m).
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VIII- Menaces et protection de la Couleuvre verte et jaune
Refugiée dans les pierres de cette collecte d’eau de pluie, elle a intrigué à maintes reprises la chatte de la maison : ici, l’un de leurs nombreux face-à-face. Le comportement du félidé, sur ses gardes tout en cherchant le contact avec le reptile, était le signal pour nous que ce dernier sortait de son refuge pour partir en vadrouille.
Sans tenir compte des actions néfastes de l’homme, les Hérons (cendrés et pourprés), les Rapaces et les Mammifères carnivores (Renard roux, Chat domestique, …) sont ses principaux prédateurs, particulièrement des juvéniles.
Une bataille entre une Buse variable (Buteo buteo) et une Couleuvre verte et jaune adulte ; pour lance la vidéo, cliquez dessus (ou cliquez sur Vimeo pour la voir directement sur le site, sans publicité).
Sur cette vidéo personnelle issue d’un piège photographique, on voit que la Couleuvre se rebiffe et tente d’enserrer la Buse ; après l’avoir mordue à la patte gauche (entre 10 et 11 sec sur la vidéo, séquence reprise au ralenti), la Couleuvre tente de s’enfuir mais la Buse n’abandonne pas.
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Dimanche treize Octobre : il fait exceptionnellement chaud, 27 °C dans la région de Pau! Alors que je ratisse les nombreuses feuilles, bouts de branches et bois morts laissés sur la pelouse après le passage de la tempête KIRK mercredi dernier, un spectacle attire mon attention. Un chat du voisinage longe une haie sur mon terrain et ramasse quelque chose par terre puis continue son chemin. Malgré mes interpellations pour le faire fuir, il continue sans se presser. Je m’avance alors vers lui et je me rends compte qu’il tient quelque chose dans sa gueule. C’est un serpent inerte et il pend de part et d’autre de ses mâchoires. Je me précipite et il le lâche en s’enfuyant. Sur place, je trouve une jeune Couleuvre verte et jaune et elle ne bouge plus. Les minutes passent ; bien que son œil semble bien vif, elle reste totalement immobile. Pour moi, elle est toujours vivante. Je vais alors récupérer mon Reflex et je prends ces quelques photos.
La jeune Couleuvre verte et jaune, dans sa position initiale ; elle est tétanisée.
Après quelques minutes, elle commence timidement à se déplacer. Son apparence générale est plus sombre que celle d’une juvénile et du jaune commence à apparaître sur les écailles de la tête et les premières rangées transversales.
Elle mesure environ 70 cm de longueur.
Sur cette photo, au premier plan, on devine que la morsure du chat a fait sauter quelques écailles vers la base de la queue. Je ne suis pas inquiet pour sa survie.
Son iris est en train de jaunir.
Les écailles du dos et des flancs vireront progressivement du marron sombre au noir à partir de la tête. Celles qui ont une apparence bleutée commencent déjà pour certaines à virer au jaune. Son ventre est bien jaune.
Une vue rapprochée de l’écaillure.
Pendant mon observation, elle a retrouvé toute son énergie et s’est même redressée pour un semblant de menace. En fait elle faisait la morte pour tromper son ennemi bien connu, le Chat domestique. Il s’en serait peut-être lassé et l’aurait laissé en place, voyant qu’elle ne bougeait plus.
Elle s’enroule, ce que j’interprète comme une position de défense, qui pourrait être suivie d’une attaque.
Elle décide finalement de fuir rapidement.
Elle m’a prise de court et disparaît dans la haie. Il s’agit d’un subadulte sur sa troisième année.
La couleuvre devra attendre encore environ 2 ans pour avoir sa livrée définitive. Elle peut muer plusieurs fois par an, ces mues étant plus rapprochées en phase de croissance.
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Depuis l’arrêté de protection des Reptiles et Amphibiens du 8 janvier 2021 (Article 2) paru au Journal Officiel le 11 février 2021, toutes les espèces de serpents en France sont intégralement protégées par la loi!
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IX- Webographie
_ Guide de poche des serpents de Nouvelle-Aquitaine : https://ra-na.fr/atlas/static/custom/documents/PocheSerpents.pdf
_ Guide des Amphibiens et des Reptiles d’Aquitaine – Cistude Nature : https://www.cistude.org/images/Documents/PDF/GuideAR-web.pdf
_ Reptiles et amphibiens de Nouvelle-Aquitaine – Couleuvre verte et jaune : https://ra-na.fr/atlas/espece/77949
_ Biodiv’Occitanie – La Couleuvre verte et jaune : https://biodiv-occitanie.fr/espece/77949
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