L’un des trois renardeaux découvrant le piège photographique (03 mai) – Copie écran vidéo de jour.
Nés début avril, les renardeaux sortent du terrier au bout d’un mois. Le piège photographique m’aide à découvrir leurs premiers pas dans la vie, sans les perturber. Il suffit de choisir le bon modèle et de le poser au bon endroit. Il en existe à tous les prix. Ce marché a pris beaucoup d’ampleur et face à la concurrence, les fabricants améliorent leurs modèles et baissent les prix. Il est aujourd’hui possible d’avoir du matériel de qualité suffisante à un prix raisonnable pour de la simple observation.
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I- Quelques informations succinctes sur le piège photographique
L’un de ses avantages est d’obtenir des photos ou des vidéos nocturnes (ou les deux). L’éclairage nécessaire est obtenu avec des diodes électroluminescentes (DEL en français, light-emitting diode ou LED en anglais) infrarouges (IR). Ces LEDS sont définies par leur longueur d’onde, avec comme unité dans le système usuel le nanomètre (nm).
La longueur d’onde visible pour notre œil varie entre 400 nm environ (proche du violet et du bleu) à 700 nm environ (proche du rouge). Au-dessus, on se trouve dans le domaine de l’infrarouge IR.
Les LEDS IR utilisées pour l’éclairage nocturne des pièges photographiques se différencient par leur longueur d’onde :
1-1_ Les LEDS dites « peu visibles » par les fabricants
Lueur visible de LEDS IR 850 nm, après que l’œil se soit habitué à l’obscurité. Cette lueur devient de plus en plus discrète en s’éloignant de la source.
Elles ont une longueur d’onde de 850 nm. On est encore proche de la plage visible pour notre œil et on remarque une lueur rouge sur le piège photographique. Les animaux perçoivent eux aussi cette lumière, qui peut les inquiéter! Les chevreuils peuvent être simplement intrigués et aller sentir le piège s’il est à portée ; les sangliers et les blaireaux venant de face font … une rapide volte-face! Les renards sont les plus méfiants! Ces animaux sont très rusés et percutent vite.
La portée de l’éclairage des LEDS 850 nm est la plus importante (autour de 25 m), les photos et les vidéos sont plus nettes et certains fabricants comme Coolife ont un système qui permet d’ajuster l’intensité de l’éclairage en fonction de la distance au sujet, ce qui évite d’avoir les images cramées au premier plan. L’inconvénient est l’inquiétude causée aux animaux par cette lueur rougeâtre ; on peut la faire oublier en posant le piège en hauteur.
1-2_ Les LEDS dites « invisibles » ou « noires » par les fabricants
Elles ont une longueur d’onde de 940 nm. Comme on s’éloigne de la plage visible de notre œil, on ne voit plus ou … pratiquement plus la lueur rouge sur le piège ; cela reste dépendant de la qualité de fabrication des LEDS.
La portée de l’éclairage des LEDS 940 nm est moindre (autour de 15 m), les photos et les vidéos nocturnes sont de moins bonne qualité. J’ai remarqué que les animaux farouches comme le renard et le blaireau perçoivent quand même le piège, sans pouvoir dire si c’est grâce à une bonne vision nocturne ou un bon flair, ou une plage plus élevée de vision de longueur d’onde. Ils s’y habituent cependant très bien.
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Mes séquences vidéos de nuit sont obtenues avec un éclairage nocturne à base de LEDS 940 nm. Ces séquences sont postées sur Vimeo, afin de ne pas surcharger mon site internet. Il suffit de suivre les liens que j’indique.
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II- Quelques instants de vie des renardeaux
Sur les séquences vidéos, on voit jusqu’à trois renardeaux ensemble. Les portées peuvent être généralement plus nombreuses, quatre à cinq petits en moyenne, mais cela dépend de certains facteurs comme l’abondance de la nourriture et l’âge de la mère. La mortalité est élevée chez les jeunes.
Nés sourds et aveugles, ils ne pesaient alors qu’une centaine de grammes mais ils ont vite grandi. Ils commencent à consommer de petites proies dans le terrier à partir de 3 semaines. Leur mère est restée en permanence avec eux et elle les a allaité pendant quatre semaines. La femelle est pendant cette période d’allaitement nourrie par le mâle.
A partir d’un mois, les petits sortent du terrier et ils sont éduqués par les parents. J’ai assisté par piège photographique interposé à leurs premiers pas. Leur face est devenue rousse et leur fourrure passe progressivement du gris souris au roux. Ils vont être rapidement sevrés, à partir de 6 semaines. Je vois qu’ils commencent déjà à rechercher d’eux-mêmes de la nourriture. Pour l’instant, ils restent dans le sous-bois, à proximité de leur terrier caché dans un roncier et ils se promènent à toute heure, en restant dans un rayon d’une vingtaine de mètres.
2-1 Instants de vie diurne des renardeaux
Une petite bouille sympa! – Pour voir la vidéo complète, le lien est ICI (Jeux de renardeaux).
Je ne vois qu’une seule fois les parents sur les vidéos, filmées sur une période de cinq jours. Il est alors 09h00 du matin : l’un passe brièvement devant le piège photographique et l’autre fait sa toilette en arrière-plan. Les renardeaux ne remarquent le piège photographique qu’au cours de la première journée de sa pose, bien que celle-ci soit discrète. Ils vont rapidement s’y habituer et se mettre à jouer. Il ne faut pas installer ce type de camera directement devant l’entrée du terrier : la famille serait dérangée et déménagerait ailleurs. J’ai d’ailleurs limité le temps d’observation pour ne pas attirer l’attention.
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2-2_ Instants de vie nocturne des renardeaux
Sur les séquences nocturnes, on voit de temps en temps que les petits sont attentifs, intéressés par un événement derrière le piège vidéo et ils disparaissent de l’écran. Dès que l’un des parents approche, les renardeaux vont à sa rencontre pour quémander la proie.
Deux des trois renardeaux – Le troisième est à droite, derrière la végétation (02 mai). Pour voir la vidéo complète, le lien est ICI (Renardeaux de nuit).
Ce renardeau vient se rasseoir toujours à la même place.
Sur les vidéos, l’un des renardeaux est plus hardi pour explorer et les deux autres restent souvent ensemble. D’un jour à l’autre, ils font les pauses aux mêmes endroits : chacun a sa place réservée. La nuit, on se promène dans les abords immédiats en attendant le retour du père pour manger ; le jour, on joue. Une vie de renardeau!
Après avoir déplacé le piège vidéo une dizaine de mètres en arrière de l’aire de jeu, mes suppositions se confirment. On voit un adulte faire des allées et venues entre 21h00 et 6h30 : il s’agit en fait des deux parents, que l’on arrive à différencier à leur queue légèrement différente. Parmi les renardeaux, il y en a un vraiment hardi, il explore et seulement de nuit, les deux autres restent en retrait. A aucune moment ils n’apparaissent de jour sur ce rayon d’investigation agrandi. Le déplacement du piège confirme bien que les parents ne sortent pour l’instant que la nuit et que les renardeaux, de jour, ne jouent qu’à proximité immédiate du terrier.
Le père des trois renardeaux en train de muloter à 500 mètres environ du terrier (04 mai)
Le père va chasser assez loin, ainsi que je peux le remarquer sur des séquences récupérées à la même période sur un autre piège photo. Je l’y surprends la plupart du temps à muloter, à partir de 22h00. Je le verrai bientôt de jour et de loin pour nourrir sa famille, qui va devenir de plus en plus exigeante en quantité de nourriture. J’ai à ce moment-là déjà retiré le piège photographique.
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