Une Marmotte, tournée vers le soleil couchant.
Le lis (ou Lys) des Pyrénées, endémique et emblématique de nos montagnes.
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Les Pyrénées sont pour moi une source de photos de Nature qui m’incitent à randonner. Dans mes publications, vous ne voyez pas de topos : il y a des personnes bien plus qualifiées que moi pour vous aider dans le choix de vos sorties en montagne, dont l’excellent Topopyrénées.
Comme pour ma précédente publication sur la vallée d’Aspe, je regroupe ici pêle-mêle quelques photos prises en ce début de juillet en vallée d’Ossau, un peu de flore, de faune et de paysages.
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I- Un peu de flore estivale de la vallée d’Ossau
L’Iris des Pyrénées.
Iris des Pyrénées – Une rencontre « originale », avec de fleurs de couleur blanche.
L’Iris des Pyrénées (Iris latifolia) est endémique de nos montagnes et des Monts Cantabriques. Sa floraison commence les derniers jours de juin jusqu’à fin août, sur les pelouses montagnardes et subalpines bien exposées, ensoleillées et rocailleuses, jusqu’à 2 300 mètres d’altitude environ. Il forme une tige érigée de 30 à 70 cm ; sa couleur, bleu-vif, est rarement blanche ; la photo ci-dessus témoigne de cette observation.
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Le lis (ou Lys) des Pyrénées, en fin de floraison. Les anthères ont déjà viré du rouge-orangé au brun.
Le lis (ou Lys, en vieux français) des Pyrénées (Lilium pyrenaicum) est une plante endémique et emblématique de nos montagnes. Un petit coup de pouce du destin m’a aidé pour ces photos, prises en fin de floraison.
Cette plante mesure de 0m50 à 1m00 de hauteur environ. On la trouve en pieds isolés ou en touffes. Elle fleurit en grappes lâches de fleurs pendantes de mai à début juillet, de 800 à 2 200 mètres d’altitude. Son altitude préférée est autour de 1 600 – 1 800 mètres. On la rencontre dans des milieux variés en plein soleil ou à mi-ombre comme les prairies à hautes herbes, les clairières, près de blocs rocheux et aussi dans les couloirs d’avalanche. Elle préfère les versants exposés au Sud. Les fleurs sont d’une belle couleur jaune ponctué de noir.
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Le Lis martagon en boutons et le Lis des Pyrénées à la floraison avancée.
Le Lis (ou Lys) martagon (Lilium martagon) fleurit en juin-juillet, plus tard que le Lis des Pyrénées. Il est plus fréquent dans nos montagnes que le premier qui a payé un lourd tribut par le passé pour sa beauté (cueillette) et ses vertus de plante médicinale (traitement des brûlures et piqûres). Il mesure en moyenne de 0,50 à 1,50 m de hauteur. Les fleurs sont de couleur rose violacé ponctué de pourpre.
On le rencontre jusqu’à 2 800 mètres d’altitude un peu partout dans les principaux massifs montagneux y compris en Corse et plus généralement, à partir de 200 mètres d’altitude (rare en plaine). Il affectionne les pentes boisées fraîches et ouvertes, les pâturages à sols riches, rocailleux, les formations de hautes herbes des bords de cours d’eau.
Le Lis martagon à différents stades de sa floraison.
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II- Un peu de faune estivale de la vallée d’Ossau
L’Hirondelle de rochers. Peu farouche, elle se laisse observer dans de bonnes conditions lorsqu’elle récolte de la boue pour édifier son nid.
L’Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris) est la plus grande des hirondelles européennes. Elle fréquente les escarpements rocheux. Virtuose de la voltige, elle se lance dans des piquets vertigineux le long des falaises. Absente des régions de plaines, elle occupe des sites très variés mais toujours en présence de reliefs et de zones rupestres. Elle niche depuis le bord de mer jusqu’à plus de 2 000 mètres d’altitude. Migratrice altitudinale, elle regagne les montagnes à plus basse altitude pendant la période hivernale. On peut ainsi l’observer chez nous une bonne partie de l’année.
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L’Alouette des champs, dans le cirque d’Aneou.
L’Alouette des champs (Alauda arvensis) peut être facilement confondue avec l’Alouette lulu, plus petite. On la rencontre en plaine mais aussi en montagne en milieu ouvert au départ de randonnées et même plus haut, jusqu’à 2 700 mètres environ. Sa tête possède de longues plumes sur le sommet de la calotte, formant une crête qui se hérisse à certains moments. Elle vit sur le sol, où son plumage la rend presque invisible.
Le mâle utilise son chant au-dessus ou sur son territoire à une cinquantaine de mètres du nid, pour défendre celui-ci et pour renforcer les liens entre les partenaires. Il possède un des répertoires les plus riches du monde des oiseaux avec plus de 600 notes. Certains chercheurs parlent même de dialecte. Ce chant, fascinant, ne manque pas de nous interpeller.
A la période de la reproduction, les mâles commencent leurs vols nuptiaux, s’élevant du sol en spirale et en chantant fortement. Une fois à bonne hauteur, le mâle descend en spirale, alternant battements d’ailes et glissés, toujours en chantant. Quand il arrive à une hauteur moindre, il se laisse tomber sur le sol comme une pierre. Là, il effectue encore d’autres parades, marchant autour de la femelle avec la crête dressée, les ailes abaissées et la queue déployée en éventail.
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Le Monticole de roche, le mâle. Typiquement au sommet de rochers.
Le Monticole de roche, la femelle.
Le Monticole de roche (Monticola saxatilis) est traditionnellement appelé Merle de roche. C’est une espèce d’oiseau typiquement montagnarde liée aux rochers, qui ressemble à un gros rouge-queue. Le mâle en plumage nuptial est superbement coloré avec des nuances bleu-gris et rouge-orangé, avec une tache dorsale blanche ; sa queue est relativement courte. La femelle a un plumage plus terne dans les nuances de brun, très discret. On le trouve au-delà de 1 500 mètres d’altitude environ, à flanc de montagne dans les éboulis et secteurs rocailleux ou dans les prairies parsemées de rochers. Ils nichent au sol, dans une anfractuosité de la roche. Son vol nuptial est caractéristique : il s’élève avec un vol d’alouette papillonnant et descend en parachute jusqu’à un perchoir, avec la queue rousse étalée en permanence.
On l’observe généralement seul ou par couple. Très farouche, il est prêt à se cacher au moindre dérangement dans la rocaille. C’est un migrateur complet : arrivé vers la mi-avril, il quitte nos montagnes en août-septembre pour passer l’hiver en Afrique Tropicale.
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Le Traquet motteux (un mâle en plumage nuptial).
Un autre mâle, en plumage nuptial.
Traquet motteux femelle.
Traquet motteux femelle, en plumage nuptial.
La rencontre du Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) est fréquente en montagne à la sortie de la forêt, dans les estives rocailleuses à herbe rase où il peut chasser les insectes à vue. Sa position préférée est, nous le voyons bien, sur un rocher, quelle que soit la taille de celui-ci. Le nid bien dissimulé dans un creux de la rocaille, est construit principalement par la femelle sous la surveillance du mâle qui peut parfois transporter des matériaux. C’est un migrateur complet, exclusivement montagnard, qui m’est bien sympathique. J’aime beaucoup le photographier. Il va regagner en septembre et octobre ses lieux d’hivernage jusqu’en Afrique équatoriale et il reviendra nicher à la fin du mois de mars et en avril.
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Maître renard en plein midi, au pied du Pène de Peyreget.
La rencontre du renard roux (Vulpes vulpes) en période estivale est une belle surprise en plein jour, dans les endroits peu fréquentés.
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Sur la falaise du Pène de Peyreget – Un isard solitaire.
Vous trouverez dans mes archives plusieurs articles sur l’isard des Pyrénées qui vous en apprendront davantage sur cet animal, emblème du Parc national des Pyrénées.
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Une guetteuse au col de l’Iou (2 194 m).
Au milieu d’éboulis dans un endroit isolé de la vallée d’Ossau, une famille de marmottes prend le soleil.
La Marmotte avait disparue des Pyrénées il y a fort longtemps, à la fin de la dernière période glaciaire (terminée il y a environ 10 000 ans). Elle a été réintroduite dès 1948 à partir d’individus prélevés dans les Alpes (Marmota marmota) à l’initiative privée du docteur Marcel Couturier, chirurgien, alpiniste, naturaliste réputé et chasseur passionné. Je lui consacrerai plus tard une publication complète.
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Au bord d’un laquet, un regroupement de têtards de Grenouille rousse.
La Grenouille rousse (Rana temporaria) pond n’importe où, même dans de simples flaques qui seront à sec quelques jours plus tard. Elle compense les nombreuses pertes par des pontes très fournies en œufs.
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III- Quelques photos de paysages de la vallée d’Ossau
Ces photos sont prises dans les environs du cirque d’Aneou, en profitant du téléobjectif amené pour les photos animalières. Elles ont essentiellement un caractère de sensibilisation géologique.
Le pic Peyreget (2 487 m), dont la partie sommitale témoigne des deux cycles volcaniques du volcan de l’Ossau à la période du Permien. Il constitue un reste de la caldeira issue de l’effondrement du volcan.
Les blocs d’andésites du pic Peyreget appartenant au deuxième cycle volcanique du volcan de l’Ossau.
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Le pic Paradis (2 129 m), depuis le pic de l’Iou (2 224 m). Il fait partie du Carbonifère.
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Le refuge d’Ayous (1 980 m), avant sa rénovation programmée en 2021.
Le refuge d’Ayous en bas à gauche, depuis le pied du Pène de Peyreget. Il est dominé par l’un des trois arcs de roches magmatiques qui va du pic Larry (vers la gauche) jusqu’au pic des Tours (vers la droite). Ces arcs constituent dans le paysage les restes visibles de la caldeira de l’Ossau.
La falaise du Pène de Peyreget (2 252 m). A sa base, des calcaires du Dévonien avec des fossiles. Au-dessus, des sédiments stratifiés se redressent, constitués de calcaires mélangés avec des schistes et grès du Carbonifère. En face, les grès rouges du Permien.
Le lac Roumassot (1 845 m), premier des lacs d’Ayous. La partie supérieure de la falaise qui le domine est constituée de coulées d’andésite, datant du deuxième cycle volcanique du volcan de l’Ossau.
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Les Flammes de pierre, montant au petit Pic d’Ossau (2 807 m).
Les Flammes de pierre, les petit et grand Pics d’Ossau.
L’arête des Flammes de pierre constitue un itinéraire d’escalade très prisé pour monter au petit Pic d’Ossau (2 807 m), après un itinéraire d’approche depuis le col de Peyreget (2 313 m). La Première eut lieu le 11 août 1935 (Roger Mailly, Robert Ollivier). D’après ce qui m’a été rapporté, le nom de « Flammes de pierre » viendrait de l’apparence que prend cette crête déchiquetée menant au Petit pic sous la lumière du soleil levant. Je n’en ai pas trouvé de confirmation officielle.
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Le Rein de Pombie enneigé, voie normale pour monter au grand Pic du Midi d’Ossau.
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Depuis le col de Peyrelue, vers l’Espagne – Le Vertice d’Anayet et son chapeau de basaltes (à gauche, en arrière-plan) et le pic d’Anayet.
Depuis le col de Peyrelue. Le pic d’Anayet (2 545 m), vestige de l’ancien volcan légèrement plus tardif à l’échelle géologique que le volcan de l’Ossau.
La Campana ou clocher d’Anéou (2 214 m), au-dessus du vallon du Pourtalet.
La Campana d’Anéou au premier-plan (2 214 m), le pic d’Anayet (en haut et à droite) avec en arrière-plan, le Pala de IP (2 779 m).
Le pic d’Anayet (2 545 m) avec le pic de Cuyalaret (2 289 m) , à l’ombre.
A l’arrière-plan, le pic Arroyeras (2 573 m) ; à droite, la pointe de la Punta Escarra (2 751 m).
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IV- Bibliographie pour la partie géologique
Geoval – A la recherche des coulées de laves et des traces d’explosion du mythique volcan d’Ossau : https://www.geolval.fr/images/Geoval/site/nos_activites/groupes/2019/UTLA/190614_CR-excursion_Ossau-v4.pdf
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