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Le temps du brame dans les Pyrénées – Premiers contacts avec les biches

Quand la lumière décline, l’estive s’anime. 

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Nous sommes le 10 septembre ; la période du brame n’a pas encore débuté mais cela ne saurait plus tarder. Ce mois de septembre est très chaud et c’est un facteur propice pour que le brame débute plus tôt, si ces conditions-là persistent. C’est un beau spectacle sonore et parfois visuel que la nature nous offre chaque année au début de l’automne. Ce brame désigne à la fois la période de reproduction et le cri du cerf.

Le Cerf élaphe n’est pas (encore) présent dans le Nord-est du Béarn. Si on laissait faire naturellement les choses, il se serait sans doute déjà installé mais ce n’est pas souhaité. Certains cerfs de passage pointent le bout de leur nez et ils n’échappent pas aux plans de chasse. La volonté des divers intervenants dans les Pyrénées-Atlantiques est de limiter sa présence au sud de l’axe de l’autoroute A64 de Tarbes à Bayonne.

Je l’observe donc en montagne. Tous les ans, avant que ne retentisse le raire du cerf en rut, je vais me rendre compte si les biches sont présentes sur la place, avant l’arrivée des grands mâles. C’est un peu comme si je faisais un état des lieux, avant que les choses sérieuses commencent. J’y ai passé l’après-midi de ce 10 septembre et je suis resté jusqu’à la nuit tombée. Comme d’habitude, j’ai passé un bon moment à les chercher et à les observer à distance. J’ai pu comptabiliser un jeune 10 cors, 3 daguets, 8 biches et bichettes, 4 faons.

Je pensais voir plus de biches mais certaines ne sortent à découvert qu’après la tombée de la nuit. J’ai été un peu étonné de voir déjà ce 10 cors tenir compagnie à certaines d’entre elles ; il n’avait cependant aucun comportement particulier.

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Une biche, son faon et son daguet de l’année précédente, encore avec sa mère.

Une autre biche se lève et regagne tranquillement la fraîcheur du sous-bois.

Cinq biches et faons. J’ai failli ne pas les voir, couchées au soleil dans les herbes ! Elles se reposent et elles seront plus actives à la nuit tombée. 

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Un daguet un peu à l’écart, paisible. On appelle ainsi un mâle avec 2 dagues, né l’année précédente et vivant encore à proximité immédiate de sa mère.

Il s’est levé brusquement, pour se diriger au trot dans ma direction.

A la lisière du sous-bois, un autre daguet se repose, en partie caché par les arbres.

Manifestement, cela ne lui plaît pas. Il se met à le poursuivre et les deux disparaissent de ma vue.

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Une biche sur les hauteurs, seule, que je n’ai repérée qu’à son mouvement. 

Le soir arrive! Une biche (couchée à droite et au-dessus de son faon), son faon de l’année et en contrebas, sa progéniture de l’année précédente, une bichette. C’est la cellule de base de toute harde. C’est aussi le genre de photo d’ambiance que j’aime bien faire dans ce décor naturel et dégagé.

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Le jeune 10 cors dont j’ai parlé, reconnaissable à sa silhouette encore élancée, en compagnie des biches! La biche en bas à gauche m’a aperçue (ou plutôt senti) et a même fait quelques pas vers moi pour se rendre compte. Elle semble être la meneuse de la harde. Tout le monde se met alors à regarder dans ma direction. Je m’éloigne tranquillement.

Je n’entendrai aucun raire de cerf, signalant son arrivée sur sa place de brame ; c’est encore trop tôt. Mais attention ! Ne pas les entendre quand la période est propice ne veut pas dire qu’ils sont absents : c’est simplement qu’il n’y a pas de compétition. Rendez-vous à dans quelques jours pour des spectacles un peu plus mouvementés!

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