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A la rencontre des isards de la vallée d’Ossau

harde d'isards

Trois femelles et un chevreau (debout) né en mai dernier, se reposent sur les hauteurs.

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Cet hiver 2019-2020 est exceptionnel. Entre décembre et janvier, la barre des 15°C a été régulièrement dépassée sur une bonne partie de la France, notamment dans le Sud-Ouest. Le dimanche 2 et lundi 3 février 2020, on a eu une température de 25.2°C à Pau et 27.8°C à Cambo-les-Bains. Un autre record absolu depuis 1900 a eu lieu le dimanche 16 février où une valeur de 28.3°C a été enregistrée à Oloron! L’atmosphère est également particulièrement douce en montagne. L’isotherme 0°C remonte à des altitudes impensables il y a encore quelques années pour une saison hivernale. Les températures relevées à 1 500 mètres d’altitude en cette première quinzaine de février n’ont jamais été aussi élevées depuis 30 ans. A ce jour, il n’y a plus de neige naturelle en-dessous de 1 800 mètres.

Les isards de la vallée d’Ossau profitent de cette douceur hivernale. Les photos suivantes ont été prises pendant une sortie en raquettes en direction du pic de la Gradillère, dans le cirque d’Anéou. Situé au pied du massif de l’Ossau, ce cirque est le point de départ de nombreuses sorties à partir du parking de l’Araillé (1 720 m). Pour en savoir plus sur la vie des isards ou voir d’autres photos, j’ai écrit d’autres articles à ce sujet.

Isard femelle

La sortie commence dans l’épais brouillard qui a envahi le cirque. Il n’y aura personne, sauf … des isards. La première rencontre, une femelle (chèvre).

Chevreau isard

Un chevreau. Sa mère est à proximité.

femelle isard

Une femelle isard (chèvre), dans sa fourrure hivernale. Le chevreau, s’il est toujours en vie, n’est jamais très loin.

chevreau isard

Le chevreau rejoint rapidement sa mère, qui est en train de s’éloigner.

femelle isard et son chevreau

Chèvre et chevreau sont inséparables, jusqu’à la prochaine mise bas en mai prochain. La présence du chevreau est un moyen infaillible pour reconnaître une femelle.

boucs isards

Deux mâles (boucs) au pied du Pène de la Glère (2 308m). Hors période de reproduction, ils restent à part des femelles et de leurs chevreaux.

bouc isard

bouc isard

Un mâle (bouc) galope sur la neige partiellement gelée pour passer sur le versant exposé au sud.

bouc isard

Le cirque d’Anéou est très prisé pour le ski de randonnée. Les traces ne manquent pas. Il n’a pratiquement pas reneigé depuis le mois de novembre.

bouc isard

bouc isard

Autre mâle, bien reconnaissable à son pinceau pénien et à la forme de ses cornes dont la courbure est très serrée.

bouc isard

Personnellement, j’aime bien ce genre de photo: l’animal dans « l’immensité ».

bouc isard

Quelques « perles » évacuées par l’isard retombent sur la neige gelée et dévalent la pente.

harde isards

C’est maintenant le début de l’après-midi. Le cirque est pratiquement vide et les isards se reposent tranquillement sur les hauteurs. Le brouillard s’est levé.

harde isards

A droite, cette femelle a une corne cassée. Elle ne sera pas remplacée. L’isard garde les mêmes cornes toute sa vie. La croissance des cornes s’arrête en hiver pour reprendre au début du printemps suivant. Importante les trois premières années, Elle ralentit avec l’âge.

Femelle isard et chevreau

Sur ce cliché, on voit bien les petites cornes du chevreau. Elles sont visibles à partir de 3 mois environ, sous la forme d’un petit cornet de kératine au milieu des poils, la même matière que nos ongles.

femelle isard

Cette femelle est elle aussi identifiable à l’absence de crochet sur une de ses cornes.

En présence de brouillard, il faut rester prudent dans le cirque d’Anéou. Il y a des traces dans tous les sens et on peut s’y égarer. Mais il y a d’autres jours où … tout est lumineux. Quelques jours plus tard en allant au pic de Canaourouye (2 347m), il y faisait un temps magnifique mais les isards étaient quasi absents; ils n’apprécient pas la présence humaine, je les comprends.

Isard mâle

Un isard, un mâle, se dirige vers un promontoire pour observer (focale équivalente 900mm). Ce sera le seul de la sortie!

Isard mâle

Il est au pied du Pène de la Glère (2 307m), aux aguets! Il faut de bons yeux pour le localiser (focale 200 mm). Il est en bas, au milieu!

Isard mâle

Il est en haut, à gauche!

Isard mâle

J’y vais, j’y vais pas? Il fera finalement demi-tour pour disparaître de ma vue.

Petit rappel : pour en savoir plus sur la vie des isards ou voir d’autres photos, vous trouverez d’autres articles dans les Catégories « Bouquetins, Isards » et « Pyrénées ».

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