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Le Caméléon commun – Nouveau séjour au Portugal (Avril 2019)

Caméléon commun

Le Caméléon commun.

Caméléon commun

Ma nouvelle observation d’avril 2019.

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J’avais observé mon premier Caméléon commun (Chamaeleo chamaeleon) en liberté en mai 2017, lors d’un séjour dans la région de l’Algarve au Portugal, dont j’avais gardé un très bon souvenir. J’y suis revenu ce mois d’avril.

Avec l’expérience acquise, je pensais que l’observation de ce reptile serait plus facile : ce ne fut pas le cas. Toujours pas évident d’y tomber dessus! Je suis allé dans des endroits où sa présence est normalement avérée : rien! On m’a dit sur place qu’il était peut-être trop tôt. Pourtant, les températures me semblaient bien propices à son observation.

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I- Mon ressenti sur la présence du Caméléon commun au Portugal

Lors de ce second séjour en Algarve, j’ai été interpellé par un certain fatalisme face au devenir du caméléon commun. C’est à croire que l’on se résignerait à le voir disparaître. J’espère bien me tromper! Sur les sites où il est présumé présent, je n’ai pas vu de mesures particulières mises en oeuvre pour le protéger ou pour le faire mieux connaître, à quelques exceptions près.

Sa photo est pourtant mise régulièrement en avant à la devanture des Tours Operators et dans les dépliants touristiques.

Je suis passé en particulier à la Réserve Naturelle des marais de Castro Marim et Vila Real de Santo Antonio, la première réserve créée au Portugal (en 1975).

Cette réserve est située à la pointe est de l’Algarve près de l’embouchure du fleuve Guadania, fleuve frontière avec l’Espagne. Le bâtiment d’accueil du centre d’interprétation, de taille impressionnante et à l’architecture recherchée, se dégrade ; les alentours ne sont plus entretenus depuis un bon moment. Les tables de pique-nique sont inaccessibles, envahies par l’herbe folle. Les panneaux pédagogiques dans le parc sont en mauvais état, illisibles ou détériorés. A l’intérieur, on n’a pu avoir aucune information sur le caméléon. C’est dommage! J’ai pu y observer quand même pas mal d’espèces d’oiseaux, dont des flamands roses, avocettes, échasses, tadornes de Belon, anatidés divers, de nombreuses huppes faciès et divers passereaux ….

Il existait aussi à proximité de cette réserve jusqu’à un passé récent un petit Centre d’information dédié au caméléon, à Vila Real de Santo Antonio. Il était situé au bord de la route à main droite entre le fleuve Guadania et la bordure de la Forêt Nationale de dunes côtières qui relie Vila Real de S. António et Monte Gordo (devant l’entrée d’un chemin d’accès à pied à la forêt). C’était surtout ce Centre qui m’intéressait et je suis obligé d’en parler au passé. Aujourd’hui, il n’y en a plus aucune trace. Il était situé à quelques encablures de la plage, remplacé par une infrastructure touristique. Il a vraisemblablement fermé en 2012 ou 2013.

Cette forêt nationale clôturée et protégée de la circulation de véhicules est un véritable rideau vert de protection pour la fixation des dunes, le contrôle des vents marins et pour le gîte de la faune native. Ici, vit normalement une importante population de caméléons qui en a fait son foyer et c’est un des derniers bastions de protection de son habitat naturel. C’est dans cette région qu’il a été initialement introduit au Portugal, en 1920, avant de coloniser plus tard le reste de l’Algarve et maintenant disparaître peu à peu. Je n’y ai vu aucun panneau indiquant la présence de cet animal en voie de disparition, pour assurer sa protection et sa sauvegarde! J’ai interrogé quelques autochtones sur sa présence actuelle lors de mes recherches : personne n’était au courant. Malgré une météo favorable, je n’ai pu en observer aucun. Pour me consoler, c’était peut-être trop tôt en saison?

La Forêt Nationale de dunes côtières de  Vila Real de S. António

La Forêt Nationale de dunes côtières de  Vila Real de S. António, un des derniers bastions du Caméléon commun. C’est un peu « Chercher une aiguille dans une botte de foin ».

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II- Mes photos de Caméléon commun, prises au téléobjectif

Heureusement, j’ai quand même quelques photos à montrer et cela pour une raison très simple : je suis revenu sur le site de mon observation de 2017 et j’en ai enfin trouvé un spécimen que j’ai pris le temps de photographier sans le perturber! Il avançait au milieu de la végétation dans le sable, ce qui n’est pas courant.

Caméléon commun

Caméléon commun

Caméléon commun

De couleur verte tirant sur le jaune, il va foncer en se dissimulant dans un buisson.

Caméléon commun

Au travers du fourré, sa couleur a changé, plus foncée. Il prend généralement une couleur tirant vers le noir pour traverser une bande de sable exposée au soleil, ou lorsqu’il est en colère. 

Caméléon commun

Caméléon commun

Caméléon commun

Caméléon commun

Caméléon commun

Il va rester un long moment entre ces deux branches mortes où il va bien foncer, pour se dissimuler.

Caméléon commun

Caméléon commun

Sous la lumière en dehors du couvert végétal, il va de nouveau prendre des couleurs plus vives tirant sur le vert.

J’ai comparé ces photos avec celles que j’avais prises lors de mon premier séjour au même endroit et ma première réaction a été : il n’y a pas de doute, c’est celui que j’ai photographié en 2017, bien qu’il y ait de très légères différences dans la présence de certaines des rayures noires sur sa tête. Faut-il en déduire que le caméléon a un rayon de déplacement réduit?

Je suis allé sur internet et j’ai comparé avec d’autres photos : en fait, il y a de fortes similitudes entre les caméléons pour la répartition des rayures noires au niveau de la tête. Pour la pigmentation du corps, c’est plus difficile de comparer.

Finalement, il s’agit peut-être de deux caméléons différents, ce que je souhaite vivement! Pourquoi? Quand celui-ci disparaîtra, y en aura-t-il d’autres en ce lieu? Pas sûr, car je rappelle que l’espèce est en danger d’extinction au Portugal.

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Pour en savoir plus sur le Caméléon commun, vous trouverez un article complet à son sujet dans la Catégorie « Reptiles »de mon blog.

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